état d'âme
Silence...
Ce silence assourdissant qui remplit l'appartement me confronte avec moi-même.
Je repense à mon arrivée à Lyon au premiers jets de vents glacés, aux premiers regards froids, aux premières réflexions désobligeantes qui vous font comprendre qu'il y à vous et les autres.
C'était un jour nuageux couleur sale remplit de morosité. La vie métropolitaine est si implacable, dure.
Je repense à mes premiers jours où je disais bonjour et où les gens ne répondait pas. Je repense aux premières bousculades où le réflexe du " pardon Monsieur" est obsolète puisqu'il n'y aura jamais de réponse en retour sinon un regard dédégneux ou un geste de recul malsain.
J'étais lancé dans le monde dont on m'avait parlé. Celui où le racisme est puni par la loi, n'est pas visible mais tout simplement latent et bien présent au quotidien. La pire forme de racisme qui soit car à l'usure, on perd de l'estime de soi si on n'est pas suffisament fort....